Cette page reconstitue mes différents envois durant la période de confinement pour que vous puissiez retrouver les différentes ressources mises à votre disposition entre le 30 mars et le 6 mai 2020 et toujours utilisables bien sûr !
Lettre du 6 mai 2020
Bonjour,
La relaxation que je vous avais promise dès le 18 avril est enfin prête depuis quelques jours déjà. J'attendais pour vous l'envoyer de vous annocer toutes les mesures sanitaires pour la reprise de mon activité. Hélas, ce déconfinement s'annonce comme une aventure dans l’inconnu, un pas en avant, un pas en arrière et deux pas de côté… Normalement la liberté retrouvée devait permettre à chacun de retrouver ses marques, ses amis et surtout sa souveraineté d’être. Mais aujourd'hui encore tout est flou dans ce qui sera permis ou pas, surtout pour les professionnels. Nos fédérations en massage bien-être attendent toujours l'aval des autorités sanitaires. Pour maintenir un cadre légal, je dois apprendre à être flexible, adaptable et patiente !
J'ai donc pris la décision de recevoir, dans un premier temps, seulement les personnes suivies en somatothérapie et ce, à partir de lundi prochain 11 mai. Si vous n'avez pas encore de rendez-vous fixé, merci de m'appeler au téléphone pour convenir d'une date.
Je pense ouvrir pour la digipuncture à partir du 18 mai et là encore vous pouvez, d'ores et déjà, m'appeler pour prendre rendez-vous. Je vais élaborer les détails dans les jours qui viennent.
En attendant donc de vous recevoir, vous pouvez cliquer ci-dessous sur une relaxation d'environ dix minutes. je me suis inspirée de celles que je vous propose pendant le massage du visage qui, à priori, est proscrit pour le moment. Installez-vous confortablement et laissez-vous guider par ma voix. Seul petit bémol, la fin est trop brutale. Vous pouvez donc terminer votre voyage intérieur et intégrer dans un moment de silence.
Si vous n'avez pas pris le temps de lire l'essai de ce penseur et philosophe américain, Charles Eisenstein, que je vous avais envoyé dans ma dernière lettre, je vous remets le lien :
https://charleseisenstein.org/essays/le-couronnement/
Si la longueur vous effraie, allez directement lire ce texte à partir de la moitié car c'est cette deuxième partie à partir de "La guerre contre la mort" qui me paraît extrêmement pertinente.
Et je vous donne ci-dessous quelques extraits pour vous livrer des pistes de réflexion sur ce que nous vivons aujourd'hui et surtout sur ce que nous voulons vivre.
"La Guerre Contre la Mort fait place à la quête d'une vie saine et pleine, et on constate que la peur de la mort est en réalité la peur de la vie. Combien de vies allons-nous sacrifier pour rester en sécurité ? " (...)
"On sait maintenant qu'il peut être risqué de toucher des objets, d'être avec d'autres personnes et de respirer le même air dans un espace clos... Cela pourrait devenir une seconde nature de ne plus se serrer la main ni se toucher le visage, et toute la société pourrait se retrouver avec un trouble obsessionnel-compulsif, où aucun d'entre nous ne pourra s’empêcher de se laver les mains. Après des milliers d'années, des millions d'années, de toucher, de contact et d’intimité, le point culminant du progrès humain sera-t-il de cesser les activités de cette nature parce qu'elles sont trop risquées ?"
La vie, c’est la communauté
"Le paradoxe du programme de contrôle est que ses progrès nous rapprochent rarement de son but. (...) De la même manière, les mesures mises en place pour contrôler le coronavirus pourraient finir par causer plus de souffrances et de morts qu'elles n'en préviennent. Réduire le nombre de morts signifie réduire au minimum les morts que nous savons prévoir et mesurer. Il est impossible par exemple de mesurer les décès supplémentaires qui résulteraient de dépressions induites par l'isolement, du désespoir causé par le chômage, ou de la baisse de l'immunité et de la détérioration de l’état de santé que peut provoquer une peur chronique."
"Un autre danger qui n'est pas pris en compte est la détérioration de l'immunité causée par une hygiène excessive et la distanciation. Si l’on a besoin de contact social pour être en bonne santé, on a tout autant besoin de contact avec le monde microbien. De manière générale, les microbes ne sont pas nos ennemis, mais nos alliés en matière de santé. Un microbiote intestinal diversifié, qui inclut des bactéries, des virus, des levures et d'autres organismes, est essentiel au bon fonctionnement du système immunitaire, et sa diversité se maintient grâce au contact avec d'autres personnes et avec le monde vivant. Un lavage excessif des mains, une surconsommation d'antibiotiques, une propreté aseptique et l'absence de contact humain peuvent faire plus de mal que de bien. Les allergies et les troubles auto-immunes qui en résultent peuvent être pires que la maladie infectieuse qu'ils remplacent. Au niveau social et biologique, la santé est le fruit de la communauté. La vie ne s'épanouit pas dans l’isolement." (...)
"Une autre réponse serait d'élargir notre perspective et d'examiner l'ensemble du système, y compris qui paie pour tout cela, comment l'accès aux soins est accordé et comment la recherche est financée, mais aussi de l'élargir pour inclure des domaines marginaux comme la phytothérapie, la médecine fonctionnelle et la médecine énergétique. Nous pouvons peut-être profiter de cette occasion pour réévaluer les théories dominantes sur la maladie, la santé et le corps. Bien sûr, pour l’instant, protégeons les poissons malades du mieux possible, mais peut-être que la prochaine fois on n’aura pas besoin d’isoler et de donner des médicaments à autant de poissons, si l’on est capable de nettoyer le bocal."
Pour conclure, cette crise nous met face à notre peur archaïque de la mort. Retournons à l’intérieur de nous, réfléchissons, réorientons et révisons nos intentions et nos plans : l'énergie va où notre attention et notre intention vont !
Légende de Mathou crayon d'humeur sur Facebook :
"On a le droit de rater son confinement mais je pense que je suis en bonne voie pour rater mon déconfinement tout pareil, Héhé ^^ Et vous ? ^^ "
Ce dessin est une invitation à développer davantage de souplesse, de légèreté et d’humour dans nos vies ; trois attributs qui vont nous être fort utiles pour continuer 2020 avec sérénité...
Bien à vous,
Lettre du 28 avril 2020
Bonjour,
J'ai déjà raconté à plusieurs d'entre vous cette allégorie : chacun de nous abrite, en lui, un loup noir et un loup blanc qui ne cessent de s’affronter.
Un vieux Cherokee enseigne la vie à son petit-fils :
« Il y a un combat en moi. C’est un combat terrible entre deux loups. L’un est le mal – il est la colère, l’envie, le chagrin, le regret, la cupidité, l’arrogance, l’apitoiement, la culpabilité,
le ressentiment, l’infériorité, le mensonge, la fausse fierté, la supériorité et l’ego.
L’autre est le bien – il est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi.
Le même combat se déroule à l’intérieur de toi et à l’intérieur de tout le monde.
Le petit-fils réfléchit pendant une minute puis demande à son grand-père : « Lequel des deux loups gagne ? »
Le récit se concluait par : « Celui que tu nourris ! »
Merci à Gilles Ravary d'avoir publié que dans le monde des Cherokee, cependant, l’histoire a une autre fin. Le vieux Cherokee répond simplement : « Si tu les nourris correctement, ils gagnent tous les deux. »
Et c'est beaucoup plus juste par rapport à notre vie intérieure. Il est important de débusquer nos "démons" et nos "ombres" pour que notre "sagesse" et notre "lumière" puissent pleinement se développer.
Et l’histoire continue:
« Tu vois, si je choisis seulement de nourrir le loup blanc, le noir se cachera en attendant que je devienne distrait ou faible et il sautera pour obtenir l’attention qu’il recherche. Il sera
toujours en colère et combattra toujours le loup blanc.
Mais si je le reconnais, il est heureux et le loup blanc est aussi heureux et nous gagnons tous. Car le loup noir a beaucoup de qualités – la ténacité, le courage, l’intrépidité, la volonté et
une grande pensée stratégique – dont j’ai parfois besoin et dont le loup blanc manque. Mais le loup blanc a de la compassion, de l’attention, de la force et la capacité de reconnaître ce qui est
dans l’intérêt de tous.
Tu vois, le loup blanc a besoin du loup noir à ses côtés. Nourris seulement l’un des deux et l’autre sera affamé et deviendra incontrôlable. Si tu nourris et prends soin des deux, ils te serviront bien et ne feront rien qui ne fasse partie de quelque chose de plus grand, de bon, de relié à la Vie. Nourris les deux et il n’y aura plus de combat interne pour avoir ton attention. Et quand il n’y a pas de combat à l’intérieur de toi, tu peux entendre la voix de ton savoir intérieur qui te montre ce qui est juste en toutes circonstances. La paix est notre mission de Vie. Un homme ou une femme qui a une paix intérieure a tout. Un homme ou une femme qui est écartelé par un combat intérieur n’a rien.
La façon dont tu choisis d’interagir avec les forces opposées à l’intérieur de toi déterminera ta vie. Affame l’une ou l’autre ; ou prends soin des deux. »
Je trouve que cette fable illustre parfaitement le travail de connaissance de soi entamé en thérapie. La partie qui nous (sur)protège ne veut aucunement, par exemple, que nous retournions retrouver nos émotions refoulées lorsque nous étions petits. Parce qu'alors, on peut aussi déterrer, en même temps que le désespoir de l'enfant maltraité, la colère contre le comportement de nos parents de l'époque. Des loups noirs tabous pour notre tradition judéo-chrétienne.
Si vous voulez en savoir plus sur ce sujet, je vous conseille le livre d'Alice Miller "Le drame de l'enfant doué". Le drame de l’enfant sensible et éveillé, mais pas forcément surdoué, consiste dans le fait qu’il ressent très tôt le besoin et les troubles de ses parents et s’y adapte. Il apprend alors à dissimuler ses sentiments les plus intenses, que ses parents supportent mal. Quoique ces sentiments, comme par exemple la colère, l’indignation, le désespoir, la jalousie ou la peur, puissent resurgir au cours de la vie future, ils ne seront pas intégrés à la personnalité. C’est ainsi que la partie la plus vitale de l’individu, ne sera pas vécue.
Pour continuer cette semaine avec la richesse de personnes "accompagnantes" que je connais bien, je partage avec vous deux articles de Cathy Pascal qui a été mon enseignante en somatothérapie. Depuis mi-mars, elle donne des parts de son apprentissage d'aujourd'hui : la Clarification.
J'utilise, en séance de somatothérapie, certains protocoles issus de la clarification que Cathy nous avait transmis en formation. C'est une méthode unique qui nous apprend de façon concrète à nous relier aux autres, à les voir vraiment et à les comprendre. Le processus dissout nos charges mentales et nous ramène à la simplicité et à l’évidence de "QUI NOUS SOMMES", et ce, quels que soient les défis auxquels la vie nous confronte. Avancer sur cette voie nous réapprend à être humain. C’est le défi essentiel qui nous est présenté à tous, individuellement, et personne ne le relèvera à notre place.
Voici deux articles de sa série : Grandir dans la crise par une pratique profonde.
Le 11 avril : "Placez-vous en second"
Cette situation de crise et de confinement nous appelle à grandir de toutes les façons possibles, à découvrir et à apprendre de nouvelles façons, à faire « différemment et mieux », à dépasser nos limitations, à laisser nos vieux programmes.
Et le 19 avril : "Soyez le maître des cycles ! "
La vie est impermanence : tout a un début, une durée et une fin. Et la Vie, c'est aussi ça !
Parce qu’il est rarement aisé de regarder en face certains souvenirs douloureux, l’accompagnement d’un professionnel aide à retraverser l’émotion et surtout à la transformer en force. Des pratiques telles que la clarification ou la somathotérapie permettent ainsi de sublimer l’expérience en accédant à la part lumineuse de la souffrance. Si une relation d’aide auprès d’un thérapeute offre le cadre recommandé pour soulager les blessures émotionnelles, désirer prendre soin de l’enfant d’autrefois reste la première étape essentielle vers la résilience. Ce pas appartient à chacun. Et nous traversons une période très propice pour oser ce pas !
J'ai conscience que ma lettre est encore très longue. Pourtant je suis dans la nécessité de vous transmettre le lien sur un nouvel essai intitulé le « Couronnement » de l'auteur américain Charles Eisenstein que je viens de découvrir ce soir.
Nous sommes tous embarqués dans une situation où il est souvent difficile de trouver des repères. Et je n'ai encore rien lu ni entendu d'aussi pertinent et avec autant de prise de recul que ces réflexions sur la crise du covid-19. Mené avec discernement et humilité, ce texte nous permet de percevoir plus clairement les interrogations profondes soulevées par cette situation et de réfléchir à quelle attitude on souhaite avoir en tant qu’humain et citoyen face à cela.
La crise peut inaugurer le totalitarisme ou la solidarité ; la loi martiale médicale ou une renaissance holistique ; une plus grande peur du monde microbien ou une plus grande résilience en y participant ; des normes permanentes de distanciation sociale ou un désir renouvelé de se rassembler.
https://charleseisenstein.org/essays/le-couronnement/
Prenez le temps de lire ce penseur et philosophe américain à un moment de votre semaine où vous n'êtes ni pressé-e, ni fatigué-e : sa lecture est exigeante étant donnée sa longueur. Vraiment cet essai mérite le temps que vous lui accorderez. Si nous permettons à la peur de devenir trop grande, elle prendra notre vie, notre joie, notre présent. C'est nous qui déterminons ce qu'est notre réalité. Explorant notre rapport à la mort, à la santé, aux personnes vulnérables de nos sociétés, ses propos sont des guides de réflexion. Pour conclure, je choisis un extrait qui fait résonance avec le thème de ma lettre.
« Le coronavirus nous montre que lorsque l’humanité se rassemble derrière une cause commune, un changement d’une rapidité phénoménale est possible. Aucun des problèmes du monde n’est techniquement difficile à résoudre ; tous proviennent de désaccords entre nous. »
Bien à vous,
Lettre du 22 avril 2020
Bonjour,
Les méditations de la semaine dernière tombaient à pic pour plusieurs d'entre vous et vos réponses me confortent pour continuer, à ma manière, à vous accompagner par les ressources de mes amis. Évidemment, j'ai bien conscience que mes propositions ne peuvent pas parler à tous, tout le temps, alors je varie encore cette fois-ci vers une approche davantage corporelle.
J'ai connu Nathalie en 2008 parce que nous étudions dans la même école. Une année avant moi, elle a obtenu son diplôme de somatothérapeute. Nous devions, pour être certifiées en dernière année, être supervisées en accompagnant trois personnes sur au moins dix séances. Je fus donc une de ses premières clientes. Par la suite, nous avons créé avec Isabelle Ferron en septembre 2009 l'association "Tout Simplement" pour animer des ateliers dont l'objectif est d'apprendre l'Art du massage en le donnant et en le recevant. Le début d'une belle aventure.
Il y a 3 ans, Nathalie s'est formée avec Marie-Lise Labonté à la MLC, Méthode de Libération des Cuirasses. Là encore, nous avons été, Isabelle et moi, les pionnières à bénéficier des ateliers prototypes de Nathalie. Cette pratique psycho-corporelle permet un dialogue avec le corps, siège de notre inconscient, pour atteindre, chacun à notre rythme, les couches plus ou moins profondes de nous-même, les fameuses "cuirasses". Je viens de m'inscrire à sa nouvelle session de 10 séances qu'elle propose, en ce moment particulier, en visio-conférence. Après mon premier cours, il m'a paru évident que je ne pouvais pas garder ce sentiment de bien-être sans vous en parler.
Par des mouvements d’éveils corporels guidés et avec l’aide d’instruments comme des balles ou des bâtons, cette pratique créée par Marie-Lise LABONTE, a son origine dans l’Anti-Gymnastique de Thérèse BERTHERAT.
La MLC© est une écoute sensible du corps. Grâce à la respiration et à la présence, la personne établit dans la douceur une relation d’accueil et d’écoute des manifestations de son corps afin d’aller vers la libération des tensions physiques et psychiques qui s’y sont accumulées, appelées ici « cuirasses ». Cette pratique psycho-corporelle les laisse s’ouvrir pour que l’énergie vitale circule et apporte plus de liberté d’être, donc de bien-être, sur tous les plans.
C’est une approche très complémentaire à tout type de psychothérapie, permettant de percevoir des parties de nous, intéressantes à prendre en compte dans sa thérapie.
Nathalie PERRINEAU-VIAUD, intervenante MLC©, vous propose de découvrir cette pratique par des séances habituellement en sessions de 8 à 12 séances par petits groupes ou en séances individuelles à Rezé, ou encore, en ce moment, en visioconférences en petits groupes. Une session de 10 séances commence en ce moment et plusieurs créneaux sont possibles dans la semaine.
Si vous êtes intéressé-e, contactez Nathalie PERRINEAU-VIAUD - Psycho-Somatothérapie - MLC© - Relaxation
Tél : 06 21 10 71 99 ou mail : nathalie.perrineau@aliceadsl.fr
Lettre du 18 avril 2020
Bonjour,
Les matins où, dès le lever, je me branche sur mon téléphone ou mon ordinateur, me plongent directement à l'extérieur et je suis happée par l'ambiance souvent anxiogène de cette période étrange. Lorsque je réussis à commencer ma journée par un petit rituel, je sens comment immédiatement mon taux vibratoire monte ! Il peut s'agir d'une promenade dans mon jardin avec la lumière du soleil matinal sur ma peau, l'herbe fraîche de ma pelouse sous mes pieds nus, le chant des oiseaux et la vue de la nature si belle en ce printemps.
Je choisis aussi parfois de m'activer pour préparer mes légumes du jour car, souvent, je n'ai plus le courage quand arrivent les repas d'attendre leur cuisson. Je suis très présente à ce que je suis en train de faire en cuisinant en conscience. D'autres encore, je passe du temps dans ma salle de bain après la douche pour hydrater ma peau incroyablement sèche en ce moment et me masser avec bonheur. Bref, vous l'aurez compris, il suffit d'amener ma conscience donc mon énergie sur ce qui me fait le plus grand bien, à moi toute seule. A vous de trouver vos rituels, sans vous creuser les méninges. Et surtout en dehors de "m'occuper des autres", de "ruminer dans ma tête" ou de "remplir la to-do-list". Juste en vous concentrant sur votre allié le plus précieux pour être au moment présent : votre corps et sa respiration !
Parmi les pratiques que je ne loupe pas quotidiennement, il ya le rendez-vous sur Zoom, avec un groupe dont je fais partie, pour 20 mn de méditation guidée. Un moment de recentrage en fin de journée qui m'apaise énornément, me nettoie de mes activités de la journée et me regonfle pour le reste de la soirée.
Si vous n'avez pas reçu ma lettre plus tôt cette semaine c'est parce que ma partie créative a été très frustrée. Je souhaite partager, avec ma voix, les accompagnements que vous connaissez pour vous amener en relaxation. Cependant mes tentatives ont échouées techniquement. Je vais persévérer... J'ai donc décidé en attendant de vous faire profiter de celles de Stéphane Béraut, psychopraticien. C'est lui qui m'a formé au Rêve éveillé relationnel et je retrouve dans ses trois méditations l'approche de cette pratique que j'aime tant qui allie l'imagination, les sensations corporelles, les émotions et notre sagesse intérieure.
Maintenant donnez-vous rendez-vous à vous-même, pour une petite demi-heure, dans un endroit où vous demandez de n'être dérangé-e sous aucun prétexte, installez-vous confortablement et retrouvez votre monde intérieur pour vous régénérer en profondeur.
A la fin de cette méditation de 10 mn, vous pouvez, si vous le souhaitez, prévoir de quoi dessiner pour garder la trace de votre paysage.
Cette méditation des émotions de 18 mn peut servir en cas de débordement avec une technique pour vider le trop plein et les réguler.
Cette dernière plus longue, 32 mn, est parfaite pour les débutants parce que Stéphane redonne toutes les instructions de base. Cette méditation est guidée de A à Z pour vous permettre une écoute de tout le corps au complet.
Je vous souhaite tout le meilleur et laissez-vous guider...
Lettre du 9 avril 2020
Nous avons besoin d'Amour
Bonjour à tous,
Comment allez-vous ? Ce temps de confinement qui se prolonge reste, pour moi, un vrai moment privilégié pour l'introspection. Selon ma propre estimation, nous sommes venus sur cette terre pour faire évoluer notre âme. Et je reste persuadée que « s'occuper de soi » est la posture la plus altruiste qui soit, contrairement à ce que nous apprend notre éducation judéo-chrétienne. Nous ne tolérons pas chez quelqu’un ce que nous ne supportons pas chez nous… Notre état intérieur rayonne forcément dans notre vie extérieure. Notre authenticité avec nous-même, aide beaucoup plus ceux que l'on aime que les « masques » du « tout va bien » qui reste souvent un leurre poli.
Cela dit, je ne voudrais pas que mes propos culpabilisent. S'occuper de soi, c'est juste prendre conscience de ce qui se passe en nous en termes d'émotions, reliées bien sûr à nos besoins essentiels. Prendre conscience que l'enfant que nous étions avait un besoin GIGANTESQUE d'être aimé par ses parents. Aujourd'hui tout ce que nous avons mis en place dans la famille dont nous venons, tout notre mode de protection, tous nos systèmes de défense pour ne pas ressentir que nous n'étions pas aimé pour qui nous étions, au fond, continue à se jouer dans nos relations.
Un tout-petit hésite-t-il à réclamer lorsqu’il a faim ? A rire quand il est heureux ? A pleurer quand il est triste ? A exprimer sa colère ? Son amour ? Non ! Il n’a pas encore vécu les désillusions que nous avons rencontrées, les mauvaises expériences que nous avons vécues. Nous si. Nous avons alors mis en place un système d’auto-défense pour nous en protéger et qui aujourd'hui peut nous desservir.
Construire et déconstruire
Notre mode de survie a consisté à nous faire aimer pour répondre à ce que nous ressentions des attentes de l'un ou de l'autre de nos parents : sois courageux, ne pleure pas, ne te mets pas en colère, débrouille-toi sans moi, sois sage, ne ment pas, occupe-toi de moi, soumets-toi, sois parfait, ne me fais pas honte, ne réponds pas, ne fais pas l'enfant, fais-moi plaisir, etc. Chacun peut mettre dans cette liste les messages parentaux auxquels, devenu adulte, il continue d'obéir inconsciemment. Parce qu'en grandissant, nous nous sommes identifiés à cette image, quitte à renier des parties de nous.
Pour le faire court, c'est ce que nous appelons notre « personnalité ». Nous mettons parfois quarante ans à nous construire avec cet idéal en objectifs puis les aléas de la vie entraînent des remises en question et les épreuves que nous traversons nous ramènent au plus près de nous, celui que nous étions avant cette « construction ». Alors le reste de notre vie consiste à déconstruire pour retrouver notre essence et à comprendre que, notamment, notre « enfant intérieur » tape à la porte de la prison où nous l'avions, inconsciemment, enfermé. Parce qu'il ne correspondait pas au "modèle" voulu par nos parents et le risque était trop grand de perdre leur amour, vital. Certaines personnes âgées, je pense par exemple au dalaï-lama, ressemblent à de joyeux enfants. Sans vouloir nous comparer à ces humains vertueux, nous pouvons tous décidés de poursuivre ce travail de réhabilitation de notre vérité, d'aimer en nous cette partie innocente avant d'être abîmée par l 'éducation, au lieu de la rejetter par nos jugements. Nous nous sentirons alors de plus en plus apaisés.
Observons le juge en nous
Un des premier pas est de réaliser que cette partie enfantine de nous a autant besoin d'amour que celui que nous donnons à nos proches. Et pourtant nous sommes souvent beaucoup trop durs avec nous-mêmes. Nous ne nous donnons même pas la bienveillance que nous accordons à nos proches. Souvent lorsque nous ressentons une émotion, une autre partie (là encore pour simplifier, on va la nommer la « sur-protection ») essaye de nous en empêcher pour que nous ne souffrions pas. Et une de ses armes les plus efficaces est le JUGEMENT. Alors je vous propose un petit jeu durant ce confinement pour observer encore mieux ce juge en nous. C'est Eléonore de Lardamelle qui me l'a fait connaître et je la remercie.
Vous mettez un bracelet souple, un simple élastique genre « chouchou » convient. A chaque fois que vous entendez une voix intérieure qui vous juge ou qui juge l'autre, vous changez de poignet. Aucun commentaire, ni jugement bien entendu (ce serait un comble !), juste vous remarquez et vous agissez pour stopper net cette critique. Et vous verrez combien de fois par jour, vous le faites au début ! Petit à petit, vous remarquerez que le simple fait de vous en apercevoir tout en les laissant vivre, diminue ces jugements intérieurs permanents. Alors, êtes-vous prêt-e à relever ce défi ?
Ma proprette bien-aimée
Je souhaite terminer cette troisième lettre du confinement par le partage de la chaîne YouTube de mon amie Audrey Jarnier intitulée « Ma proprette bien-aimée ». Beaucoup d'entre vous la connaissent puisqu'elle était la gérante de « Lumières & Soins » à Thouaré-sur-Loire où, après mon diplôme en somatothérapie, nous avons proposé toutes les deux des séances de digipuncture entre 2010 et 2015. Vous trouverez dans ses courtes vidéos une illustration de ce travail d'introspection dont je vous rabâche les oreilles !
https://www.youtube.com/channel/UCQ3wcQOCIajwoxCi0ixXbwQutube
Extrait de sa propre description. "Faire péter la Norme, afin que chacun(e) ne se sente plus jamais "bizarre"," anormal", "monstrueux ," exclu". Donner l'élan, l'envie du goût de Soi, de la présence à Soi, se goûter comme l'on goûterait à son nouvel amoureux. Et tomber en Amour. Ma Proprette bien aimée : fusion de 2 grands aspects de moi. "La Proprette" : " lisse", "convenable", "tiède", faux self développé pour être aimée à tout prix . " Bien aimée" allusion à "Ma sorcière bien aimée", corde de mon être : "pétillante", "joyeuse", "magique". Un laboratoire confrontant où je grandis avec vous pour contribuer au monde dans notre plus belle version !"
Audrey vient de poster sa dernière oeuvre : "Foutons-nous la paix !" C'est en discutant avec elle que m'est venue le thème de cette lettre. J'ai conscience qu'elle est longue. J'ai fait un compromis entre la partie de moi qui veut être la plus compréhensible possible au plus grand nombre, tout en ne dénaturant pas mon propos par des raccourcis trop rapides, et celle qui avait promis de faire court : je ne vous envoie que celle-ci cette semaine au lieu de deux courtes...
A la semaine prochaine, profitez bien, si vous le pouvez, de cette météo bénie des Dieux !
Lettre du 2 avril 2020
Gratitude
Ma dernière lettre a provoqué un écho chez plusieurs d'entre vous. Merci à tous ceux qui m'ont communiqué avoir été touchés car tel était mon but. Je suis ravie aussi d'avoir des nouvelles d'anciens clients. Je ne vais pas répondre à chacun personnellement et c'est pourquoi je le fais ici.
Avec ces retours par mail ou téléphone, j'ai pris conscience que je n'avais pas non plus contacté chaque client individuellement pour prévenir que j'annulais tous mes rendez-vous après le 17 mars. Là encore, je le fais collectivement en m'excusant auprès de vous. Comme vous, je ne sais absolument pas quand nous pourrons nous revoir, je vous demande dès que cela possible de reprendre rendez-vous (sauf pour les séances au téléphone qui sont fixées pendant la période de confinement).
L'accompagnement au téléphone
Ma partie "thérapeute" a rapidement mis en place un accompagnement à distance pour les personnes en somatothérapie, parce qu'il est important de ne pas interrompre le processus entamé trop longtemps. Est ce vraiment un hasard ? La vie m'avait permis fin 2019 d'accompagner au téléphone des clients dans l'impossibilité de se déplacer à Sainte Luce sur Loire. Cette expérience très concluante a facilité mon offre immédiatement après le 17 mars.
Je profite de ce message pour ouvrir cette opportunité aujourd'hui à toutes les personnes que j'ai déjà suivies en digipuncture aussi, au moins pendant une quinzaine de séances. Le critère est de vous sentir en sécurité avec moi pour vous confier en toute confidentialité. Je sais qu'il peut être utile d'être entendu-e quand le confinement devient trop difficile notamment au niveau émotionnel. Mettre des mots sur ce que l'on ressent est essentiel pour traverser la peur, la colère ou la tristesse. Pour la joie, pas besoin de moi : elle est beaucoup plus facile à partager avec vos proches ;-)
Durant cet arrêt forcé qui peut être assez long, je vous offre donc une écoute et un dialogue au téléphone (de 45 mn maximum) à 30€. Nous convenons au préalable d'un rendez-vous par texto. L'idéal est de s'isoler, d'être sûr-e de ne pas être dérangé-e, ni d'être entendu-e par quelqu'un, de s'installer très confortablement pour se détendre, au mieux de s'allonger et d'utiliser des oreillettes. Ces conditions, en fermant vos yeux et ma voix dans les oreilles, vont vous permettre d'accéder plus facilement à votre intérieur pour me décrire ce qui se passe corporellement. Je peux aussi vous accompagner dans une relaxation ressourçante si vous avez besoin de calmer la tempête dans votre corps et votre esprit.
Prenons soin de nous globalement
Personnellement je ne regarde pas à la télé ni n'écoute plus l'actualité à la radio. Sans jouer l'autruche pour autant, les infos importantes arrivant toujours par d'autres biais comme les communications avec nos proches, amis ou famille. Je consulte davantage les réseaux sociaux en sélectionnant ce qui n'est pas anxiogène. J'ai changé de smartphone très récemment. Quelle chance et pourtant j'avais pesté d'avoir perdu une grande partie de mes contacts : comme quoi un mal peut se révéler un bien, avec le recul... Et j'ai découvert une fonction "bien-être numérique" dans les paramètres. Je décide combien de temps je passe sur chaque appli, par jour, sinon cette activité devient vite chronophage !
Merci à Sabrina de m'avoir fait connaître sur FaceBook Mathou - crayon d'humeur.
Je partage pour finir deux de ces derniers posts pour mes nombreux clients qui ne vont jamais sur Facebook.
Du 18 mars
"On a le droit de pleurer, de ne pas aller bien, de ne pas y arriver, de ne pas tout faire bien. On a le droit de rater son confinement, on a surtout le droit de le vivre comme on peut, enroulé dans la couette de nos angoisses et de nos peurs.
Prenez bien soin de vous, je me répète ?
Prenez soin de vous."
Et du 30 mars
"Vraiment, mentalement et physiquement. Dès qu’un nouvel événement arrive (et quel événement!), il débarque avec son lot d’injonctions. N’écoutez pas les injonctions du confinement.
C’est pas grave si vous ne faites pas bien tous les devoirs du jour avec vos enfants, c’est pas grave si vous ne démarrez pas un régime, si vous ne faites pas toutes les recettes de pain et de brioche des internets, c’est pas grave si vous ne faites pas 1500 pompes par jour, ce n’est pas grave si vous ne jouez pas à animal crossing, si vous n’avez pas Netflix.
(Mais vous pouvez faire tout ça aussi si vous voulez/pouvez !)"
Lettre du 30 mars 2020
Partager mon authenticité
Bonjour à tous,
Cette période particulière est une véritable opportunité pour l'introspection ! J'ai pris conscience à quel point, avant le 17 mars, c'était un vrai plaisir de me lever le matin pour retrouver mes clients. Depuis je cogite (et oui ça m'arrive aussi ;-) sur la manière de garder le lien avec vous. Je ne peux plus vous apporter la chaleur de mes mains jusqu'à nouvel ordre. Je souhaite vous raconter ce que j'ai vécu avant de me lancer dans l'écriture de ce message que vous lisez.
Sans doute, la plupart d'entre vous, comme moi, avez l'impression de passer trop de temps sur les outils numériques. L'internet reste cependant un moyen précieux de rester en contact avec ceux qu'on aime.
Plusieurs fois par jour, j'avais des idées de sujet de message à vous transmettre mais trop d'intentions tuent l'action. A force de trop vouloir, j'ai tout figé. Alors je décide de prendre soin de moi et de mes besoins en me lançant dans cette lettre avec mon coeur et non plus avec ma tête. La procrastination ne porte plus le même nom et devient simplement "prendre le temps de vivre le moment présent". Le manège s'est arrêté. Tout est dans l'équilibre.
Que puis je vous donner ?
Cette question était obsessionnelle ces 15 derniers jours. D'autres m'assaillaient :
- Qu'est ce qui est le plus important à recevoir pour vous aujourd'hui ?
- Quels conseils essentiels je dois vous apporter pour traverser cette épreuve ?
- Lesquels choisir parmi tous les thèmes que j'aimerais tant développer avec vous ? etc.
Encore une fois, j'imaginais tout ce que je pouvais continuer à vous donner et devant l'ampleur de la tâche, je reportais. Jusqu'à ce que je comprenne que je pouvais tout simplement vous parler de ce que je vis, de ce qui est précieux pour moi en ce moment. Et en particulier de l'écoute de mes besoins pour les combler et de l'attention à apporter à mes émotions pour pouvoir y répondre.
Finalement, au fond, je n'écris pas pour vous mais pour moi : quelle révélation ! Je communique avec vous pour satisfaire la partie de moi qui est en manque de relations avec vous... Et il m'a bien fallu ces 15 jours pour entendre ce qui se passait véritablement en moi.
Ouf ! L'action est juste quand elle tient compte de l'écoute de soi.
Comment vivez-vous à l'intérieur depuis que le manège fou s'est arrêté ?
Depuis mi mars, j'ai beaucoup partagé sur les réseaux sociaux avec mes groupes d'amis ou entre thérapeutes sur WhatsApp ainsi que sur ma page Facebook professionnelle. Je donne ici le lien pour ceux et celles qui ne la connaissent pas encore :
https://facebook.com/SensdutoucherAnnetteGeorget
J'ai aussi bataillé avec ma partie "trop bavarde" pour tenter de vous adresser un message plus court que d'habitude et avec ma partie "impatiente" qui voudrait encore vous en dire davantage tout de suite. Ma partie "parent" a parlementé avec ces deux enfants trop enthousiastes, tellement heureux de l'aventure qui démarre pour décider, là encore, un pas après l'autre, de vous écrire plus régulièrement mais de manière plus concise.
Sur ce, en terminant, je me sens très fière d'avoir oser vous confier mes conflits internes et de me présenter à vous avec mon authenticité : beau challenge ! Sachez enfin que je serai ravie d'avoir de vos nouvelles pour savoir de quelle façon vous vivez cette pause qui peut, vraiment, être une opportunité pour mieux se connaître.
Bien à vous